Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95% des cas, il s’agit d’un adénocarcinome. Certains facteurs de risque de cancer du sein sont connus. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.
Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95% des cas, il s’agit d’un adénocarcinome. Certains facteurs de risque de cancer du sein sont connus. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.
Chaque sein contient une glande mammaire composée de quinze à vingt compartiments séparés par du tissu graisseux. Chacun de ces compartiments est constitué de « lobules » et de « canaux ». Le rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement, les canaux transportent ensuite le lait vers le mamelon. La glande mammaire est entourée d’un tissu de soutien composé de fibres, de graisse et de vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Une ou plusieurs masse(s) dures à l’aisselle signifient parfois qu’un cancer du sein s’est propagé aux ganglions axillaires. Les ganglions restent toutefois indolores.
Des maux de tête, une vision double et une faiblesse musculaire.
On appelle symptômes d’une maladie, toute manifestation anormale provoquée par cette maladie. Les symptômes listés ci-dessous ne signifient pas nécessairement qu’il s’agit d’un cancer du sein. Mais si c’est le cas, il est important de le détecter le plus tôt possible. Il est donc recommandé de demander un avis médical dès que l’on repère une anomalie. Il ne faut pas attendre et ne négliger aucun signe inhabituel.
Une boule ou une masse dans un sein est le signe d’un cancer du sein le plus couramment observé. Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers. Elle apparaît par ailleurs comme « fixée » dans le sein.
Une rougeur, un Å“dème et une chaleur importante au niveau du sein peuvent être le signe d’un cancer du sein inflammatoire.
Si le cancer n’est pas diagnostiqué dès l’apparition des premiers symptômes, la tumeur peut grossir et se propager vers d’autres parties du corps, entraînant ainsi d’autres symptômes dits plus tardifs, tels que :
Lorsqu’une personne présente des symptômes ou qu’une anomalie est décelée lors d’un examen de dépistage, un certain nombre d’examens doivent être réalisés afin d’établir un diagnostic. Toute suspicion diagnostique de cancer justifie un avis spécialisé sans délai.
Si le délai entre la découverte de quelque chose d’anormal et le début d’un traitement peut parfois sembler long, l’ensemble des examens réalisés dans le cadre de ce bilan permet de définir la proposition de traitement la mieux adaptée. Il faut toujours se rappeler que le cancer a mis plusieurs années à se développer.
Le prélèvement au niveau de l’anomalie est le plus souvent réalisé par micro ou macrobiopsies à travers la peau (biopsie percutanée).
Dans certaines situations (lésion très petite et non palpable ou pas bien visible à l’échographie), le radiologue peut s’aider de radiographies afin de guider avec précision le prélèvement jusqu’à l’anomalie. Lorsque le prélèvement est réalisé sous mammographie, on parle de biopsie stéréotaxique. Lorsqu’il est réalisé sous échographie, on parle de biopsie échoguidée.
Un prélèvement de l’anomalie à travers la peau n’est pas toujours possible (localisation de la tumeur dans le sein, faible épaisseur du sein une fois comprimé). Il est alors nécessaire d’enlever une partie ou la totalité de l’anomalie au cours d’une chirurgie.
Une ponction cytologique sous échographie peut être réalisée sur des lésions palpables et/ou suspectes à l’échographie. Cette technique est cependant de moins en moins utilisée au profit des biopsies percutanées.
A l’issue de l’examen clinique, de la mammographie et de l’examen anatomopathologique de la biopsie, si les résultats laissent penser que les cellules cancéreuses ont pu migrer vers des parties du corps éloignées du sein malade (métastases), d’autres examens d’imagerie peuvent être réalisés.
Il peut s’agir par exemple d’une radiographie du thorax, d’une scintigraphie osseuse, d’un scanner, d’une échographie abdominale, ou d’une IRM. Un bilan sanguin complet est réalisé.
Ces examens ne sont pas systématiques pour toutes les patientes et d’autres, non cités ici, peuvent être réalisés.
Le traitement du cancer du sein repose principalement sur la chirurgie complétée, selon les cas, par d’autres méthodes thérapeutiques (radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie).
En fonction du stade d’évolution du cancer du sein, il existe deux possibilités chirurgicales :
Il est parfois nécessaire d’éliminer les ganglions situés sous les aisselles. Dans certains cas, seul le premier ganglion qui draine le sein malade est enlevé. S’il n’est pas cancéreux, les autres ganglions sont conservés. C’est la technique dite du « ganglion sentinelle » qui permet de préserver la chaîne ganglionnaire. Si tous les ganglions sont enlevés (curage ganglionnaire), le drainage de la lymphe à travers le réseau lymphatique (vaisseaux lymphatiques et ganglions) est ralenti, ce qui peut entraîner la survenue d’un lymphoedème : gros bras avec engourdissement, sensation de brûlure persistante, limitation des mouvements du bras. L’intervention chirurgicale peut également provoquer des hématomes, des infections, des douleurs. Il ne faut pas hésiter à parler de ces effets secondaires au médecin, car il existe des traitements pour les prévenir ou les limiter. Afin de remédier aux séquelles esthétiques, une reconstruction mammaire est possible. Celle-ci est prise en charge par l’Assurance Maladie.
La prise en charge d’un cancer relève de plusieurs spécialités médicales (chirurgien, radiothérapeute, oncologue, médecin traitant), qui, en concertation, déterminent le traitement le mieux adapté à chaque cas particulier. Différents types de traitements du cancer du sein peuvent être utilisés seuls ou associés entre eux.
Une proposition de traitement est établie par des médecins d’au moins trois spécialités différentes (chirurgien, oncologue médical, radiothérapeute, anatomopathologiste…) dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. La proposition de traitement est expliquée à la patiente qui peut alors donner ses préférences thérapeutiques. Après son accord, l’équipe médicale définit le programme personnalisé de soins. Ce programme peut associer divers traitements, selon chaque cas.
Dans le cancer du sein, la radiothérapie complète souvent la chirurgie. Il s’agit d’un traitement par rayons X de haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. Au début du traitement, des petites marques ressemblant à des tatouages sont faites sur la peau du sein malade. Celles-ci permettent de diriger les rayons toujours au bon endroit à chacune des séances. Le programme des séances est établi à l’avance. Le plus souvent : une séance par jour, cinq jours par semaine, durant trois à six semaines. Chaque séance ne dure, en général, que quelques minutes. Il existe des effets secondaires : rougeur de la peau un peu comme après un coup de soleil, voire boursouflure, et fatigue. Ils disparaissent normalement dans les semaines ou les mois qui suivent la fin du traitement.
Selon les cas de cancer du sein, une chimiothérapie (usage de médicaments visant à tuer les cellules cancéreuses) peut être prescrite avant et/ou après un traitement par chirurgie ou radiothérapie. Avant la chirurgie, le but est de diminuer la taille de la tumeur pour faciliter l’intervention chirurgicale. Après la chirurgie, l’objectif principal est d’empêcher la multiplication des cellules cancéreuses, localement, ou à distance (métastases).
Le plus souvent, la chimiothérapie est administrée par injection dans une veine, mais d’autres modes d’administration sont parfois utilisés : par la bouche, par injection intramusculaire ou sous-cutanée.
En cas d’administration par voie veineuse, la mise en place d’une chambre implantable est nécessaire. Il s’agit d’un petit boîtier placé sous la peau (généralement au niveau du thorax), relié à un cathéter (tuyau souple et fin glissé dans une veine). Ce dispositif reste en place en permanence, pendant toute la durée de la chimiothérapie, puis de la surveillance après traitement. Il est placé sous anesthésie locale et enlevé de la même manière à la fin du traitement. Il permet d’injecter les médicaments à travers la peau tout en préservant les veines du patient. Des patchs d’anesthésiants cutanés limitent la douleur lors du passage de l’aiguille à travers la peau. La chambre implantable offre aussi un meilleur confort de vie, car elle permet de poursuivre les activités quotidiennes.
La fréquence et la durée du traitement dépendent du type de cancer, des médicaments utilisés et de la façon dont la patiente supporte la chimiothérapie.
Les effets secondaires ne sont pas systématiques et ne durent que le temps du traitement : nausées, inflammation buccale, diarrhée ou constipation, chute des cheveux, fatigue, perturbation du cycle menstruel, anomalies sanguines. D’importants progrès ont été réalisés afin d’éviter ou minimiser ces effets secondaires.