Les effets secondaires des traitements médicaux varient selon les médicaments utilisés, les dosages et les personnes.

  • Les professionnels de l’ICAP vous accompagnent dans la gestion des effets secondaires. Ils sont à votre écoute et sauront vous apporter les meilleurs conseils adaptés à votre situation.

Certains effets secondaires peuvent être limités ou évités grâce à des traitements préventifs ou des conseils pratiques donnés avant le début du traitement. Néanmoins, s’ils deviennent trop importants ou si vous ne supportez pas l’un des médicaments utilisés, contactez votre médecin ; il pourra modifier ou interrompre temporairement le traitement pour permettre à l’organisme de récupérer.

Les effets secondaires les plus fréquents sont présentés ci-après. En fonction du protocole qui vous est proposé, votre médecin vous indique ceux qui sont susceptibles de vous concerner et vous informe sur les moyens d’y faire face.

La présence, ou l’absence, d’effets secondaires n’est pas liée à l’efficacité des médicaments. Ne ressentir aucun effet secondaire ne signifie pas que le traitement est inefficace et, inversement, ressentir de nombreux effets secondaires ne signifie pas qu’il est particulièrement actif.

L’hypertension artérielle est un des effets secondaires les plus fréquents des traitements antiangionéniques utilisés contre le cancer du rein. Elle nécessite un suivi strict et notamment un contrôle de la tension à chaque consultation.

L’hypertension artérielle est parfois associée à la présence anormale de protéines dans les urines ; on parle de protéinurie. Il est recommandé de réaliser un dépistage ou un dosage de la protéinurie avant et pendant toute la durée du traitement. En cas d’augmentation importante de la protéinurie, le médecin pourra modifier le traitement ou demander l’avis d’un néphrologue.

Plusieurs médicaments de thérapies ciblées et d’immunothérapie peuvent entrainer des modifications au niveau de la peau : rougeurs, plaques, dessèchement, tiraillement

Parmi ces troubles, le syndrome main-pied se manifeste au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds. Il se caractérise par des rougeurs, un gonflement, une sécheresse ou des cloques.

Conseils pratiques pour limiter les troubles cutanés :

    à faire

    • Appliquer régulièrement et généreusement un agent hydratant sur la peau.
    • Réaliser une manucure et une pédicure avant de commencer le traitement, si les mains et les pieds sont déjà un peu abîmés (présence de corne).
    • Porter des vêtements amples, des chaussures souples, des matières naturelles (coton, soi).

    à éviter

    • L’exposition des mains et des pieds à la chaleur (soleil, bains chauds).
    • Les activités qui entraînent un frottement de la peau ou une pression sur les mains (activités ménagères, conduite, jardinage).
    • Les pansements adhésifs ou les bandages serrés.
    • La marche prolongée et la course à pied en cas de syndrome main-pied.

    Si, malgré l’application de ces conseils, votre peau devient rouge, sensible ou douloureuse, signalez-le à votre médecin sans attendre que les symptômes n’empirent. Il sera en mesure de les évaluer et de vous prescrire des médicaments antidouleur ou des soins locaux pour les soulager.

Les traitements de thérapies ciblées et d’immunothérapie peuvent provoquer des troubles du transit comme des diarrhées, et parfois des nausées et des vomissements. Un traitement pourra vous être prescrit.

Les traitements peuvent par ailleurs entraîner une perte de l’appétit. Un diététicien peut vous conseiller sur la façon de mieux vous alimenter pendant votre traitement. Certains médicaments de thérapies ciblées provoquent parfois une perturbation du goût.

    Les médicaments de thérapies ciblées et d’immunothérapie ont souvent des effets secondaires sur le sang et la moelle osseuse qui se manifestent par :

    • Une baisse du nombre de globules blancs (leucopénie), en particulier des polynucléaires neutrophiles (neutropénie) ou des lymphocytes (lymphopénie). Cette baisse entraîne un risque accru d’infection, car les moyens de défense du corps sont réduits ;
    • Une baisse du nombre de globules rouges (anémie), chargés de transporter l’oxygène dans tout le corps. L’anémie se manifeste principalement par une pâleur et une fatigue qui ne s’atténue pas avec le repos ;
    • Une baisse du nombre de plaquettes (thrombopénie), responsables de la coagulation du sang. Une diminution des plaquettes augmente le risque d’hématomes et de saignements.

Ces baisses du nombre des cellules sanguines sont modérées et peuvent fréquemment être contrôlées par l’adaptation de la posologie du traitement. Dans de rares cas, une transfusion de globules rouges ou de plaquettes peut être réalisée en cas d’anémie ou de thrombopénie, parallèlement à l’adaptation du traitement.

Au cours du traitement, des prises de sang régulières permettent de vérifier les taux de globules blancs, globules rouges et plaquettes.

En cas de fièvre (plus de 38°C pendant plus de 6 heures) ou si vous ne vous sentez pas bien (frissons, mal de gorge, sensation de brûlure en urinant, diarrhées ou vomissements importants), consultez immédiatement votre médecin.

En dehors de la fatigue causée par la maladie elle-même, par l’appréhension des examens ou encore par les déplacements, la fatigue peut à’ªtre liée aux médicaments.

Elle dépend de votre tolérance à ce traitement et des effets secondaires. En effet, une anémie, une perte d’appétit, des nausées, une fièvre ou encore des douleurs peuvent contribuer à cette fatigue. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l’équipe soignante afin qu’elle soit prise en charge le mieux possible.

Certains médicaments sont susceptibles d’entraîner des lésions à l’intérieur de la bouche et le long du tube digestif (aphtes, rougeurs, douleurs). On parle de mucite pour désigner l’inflammation d’une muqueuse ou de stomatite pour désigner l’inflammation de la muqueuse de la bouche.

Conseils pratiques pour limiter les lésions de la bouche :

    à faire

    • Après les repas, réaliser des bains de bouche prescrits par le médecin.
    • Se brosser régulièrement les dents avec une brosse à dents souple.
    • Sucer des glaçons, de la glace pilée, des glaces à l’eau et des sorbets, des bonbons à la menthe.
    • Boire beaucoup (eau minérale, thé, tisane, boisson à base de cola).
    • Privilégier les aliments moelleux ou mixés.
    • S’hydrater les lèvres en appliquant un lubrifiant gras (vaseline, beurre de cacao).

    à éviter

    • Les aliments qui favorisent l’apparition d’aphtes, comme les noix, le gruyère ou l’ananas.
    • Les bains de bouche à base d’alcool : ils dessèchent la muqueuse de la bouche et risquent de provoquer des sensations de brûlure.
    • Le tabac et l’alcool.
    • Les aliments trop épicés ou acides (jus de citron, vinaigrette, moutarde), secs, croquants ou durs.

    Dès que vous constatez des aphtes ou des douleurs, prévenez votre médecin afin de recevoir un traitement adapté.

    En fonction des médicaments, d’autres effets secondaires plus spécifiques peuvent survenir comme :

    • Un essoufflement ou une toux (bronchopneumopathie non infectieuse) ;
    • Des maux de tête, des vertiges, une somnolence ;
    • Des troubles métaboliques : modifications du taux sanguin de calcium, de glucose ou de cholestérol par exemple ;
    • Des saignements de nez ;
    • Un dysfonctionnement des reins ;
    • Des douleurs musculaires et articulaires ;
    • Des infections ;
    • Une dépression ;
    • Une perte de cheveux (rare).

    Selon le ou les médicaments qui vous sont proposés, l’oncologue vous précisera les effets secondaires à même de vous concerner et, le cas échéant, ceux qui nécessitent de le prévenir immédiatement.

La libido peut être modifiée pendant le traitement. Les effets secondaires des médicaments comme la fatigue et les nausées peuvent en effet diminuer le désir ou la capacité physique.

Si vous êtes en âge d’avoir des enfants, les médecins peuvent vous conseiller de prendre un traitement contraceptif afin d’éviter une grossesse pendant les traitements.

Si vous êtes traité pour une maladie chronique (diabète, insuffisance cardiaque, hypertension, maladie rhumatismale, goutte, etc.), signalez-le aux différents professionnels de santé afin qu’ils adaptent, si nécessaire, vos traitements.

Dans le cas de certaines thérapies ciblées, la consommation de pamplemousse est contre-indiquée, car elle peut modifier la concentration de ces médicaments dans le sang.